7.2.08

Flushée virtuellement: parce qu'il faut bien en rire!

Mise en garde: Les commentaires qui suivront ne se veulent en aucun cas accusateurs : l'auteure a simplement voulu mettre en relief le caractère pathétique, absurde et comique de la situation.

Il y a toutes sortes de façons de rompre, ou tout simplement de dire à l'autre qu'on a pas le gout de s'embarquer, qu'on a pas le goût de poursuivre un début de relation. Il y a toute sorte de façons "d'en finir avec la psy"!

Mise à part la seule relation à laquelle j'ai mis fin moi-même, mon parcours amoureux a été parsemés de "fins de relations" aux stratégies variées et parfois originales. Dans le top 5 des fins originales on retrouve:
  1. Le silence. "Je te dis rien... pis j'espère que tu vas comprendre. Il me semble que c'est clair que quand je décline tes offres ou que je te réponds pas ça veut dire que je suis plus intéressé. J'ai pas besoin de m'expliquer.!"
  2. Le scénario de théâtre d'été. "Je fréquente aussi en même temps que toi une de tes bonnes amies. Puis un bon matin, ta bonne amie vient te rejoindre à ton appartement, pour que vous alliez ensemble à l'université. Dans mes beaux boxers Michey Mouse, et les cheveux en bataille, il est clair que j'ai passé la nuit ici. Mon imposture démasquée: je sus à grosses goutelettes, me confonds en excuses et en malaises, comme il n'y a pas de gardre-robe, je m'enfuis par les petites craques du plancher de bois-francs de ce bel appartement montréalais."
  3. Sur l'oreiller. "Après une bonne "baise" je te jase de mon ex sur l'oreiller! Comment je l'ai aimée, et comment je l'aime encore. Et je te reflète que tu es en train de devenir la confidente du gars que tu souhaite voir devenir amoureux de toi, comme moi je l'ai fait avec mon ex et le fait encore! Tu es en pleurs. Pour te consoler: une autre tite baise avant qu'on s'endorme ça te tentes-tu?"
  4. Romantique couché de soleil et moment magique. "Superbe fin de journée, décor magique. Je t'emmène faire un grand tour de voiture manuelle (que tu ne sais pas conduire) dans le décor enchanteur des courbes sinueuses de fond de rangs de ton village. L'instant est magique à souhait, on y voit le mont Gleason, les champs et les balles de foin dans les doux rayons du soleil! Le temps s'arrête. Je prends ta main sur le bras de vitesse, je range la voiture en bordure de route. Ton coeur s'emballe: vais-je t'embrasser? vais-je te dire que je t'aime? vais-je te demander en fiançaille? vais-je te faire vivre un moment de pur plaisir dans la voiture..... ouf!!!! Jue... faut que je te parle... j'ai quelque chose d'important à te dire. Je t'aime... mais pu comme une blonde, juste comme une amie! Tu sors de la voiture, tu est en colère et en larmes, tu entâmes ta marche dans ce fond de rang: ouenh, faudrait ben que j'aille te reconduire chez vous. C'est que t'en as pour 2 heures de marche. J'avais pas pensé à ça. Retour glacial!!
  5. Le désengagement réactionnel. "Tout était merveilleux. Cinq mois de statut flou ou nous n'étions pas ensemble mais ou on agissait comme si! Jusqu'au jour où nos amis ont l'attente que je vais m'occuper de toi, parce que je suis ton chum, et te ramener après une soirée commune très bien arrosée où tu n'es pas en état de revenir chez toi seule à pied, dans les dangeureuses rue de la ville. De la marde! Moi quand les gens ont une attente je fais le contraire! Pense à moi quand tu dégiseras ma Jue! J'aime mieux te laisser dans tes délires éthilique et souhaiter que tu n'aies pas conscience de mon départ!"
En une décennie, les temps évoluent et la technologie aussi!!! Et les moyens précédents, bien qu'anciennement efficaces ou originaux sont périmés. Il y a moins de 24 heure, j'ai été initiée à une toute nouvelle approche, et j'avoue qu'un tout nouvel horizon s'ouvre à moi depuis.

Il s'agit du flushage virtuel, du flushage en mode binaire 011011001001001, de la possibilité de dire qu'on veut pas s'embarquer, en gardant une copie dans son dossier "courriels envoyés" !

Clair, précis, concis, à la porté de tous, particulièrement de la génération x et y, économique en temps, sans frais d'interurbains et écologique en plus, le flushage par courriel permet de dire ce qu'on n'ose pas dire de vive voix... tout en vaquant à ses autres occupations. On peut y attacher des fichiers, des photos, de la musique, et on peut même proscrire l'expéditeur par la suite pour être certain de rompre définitivement le dialogue et ne pas être confronté à la réaction de l'autre!

Il faut s'y faire ma Jue! Fini le temps des fins créatives et mélodramatiques... Voici l'ère des fins de relation en copie conforme et de la peine virtuelle!

3 commentaires:

Le gars heureux a dit...

L'internet, bien qu'un moyen de se faire ou de retrouver des amis reste quand même un grand menu à la carte, ou si tu fais pas l'affaire, y en a encore 50 autres qui attendent... L'important, c'est la rose, comme disait Fernand Gignac, avec internet, c'est devenu Pantone 230. Vivement la rupture du maléfique cable, et pour ceux qui ont le Wireless, gares-à vous!

Je rajouterais à ton palmarès:
" Ca fait 2 mois que j'utilises ton ordi et ton internet pour me trouver un chum, au lieu de m'occuper des enfants pendant que tu travailles. J'ai ben le droit, parce que tu fais tellement pas assez d'argent en travaillant que t'es obligé de travailler plus longtemps et quand tu reviens, tu fais juste t'occuper de laver, faire manger, changer les couches des enfants, et tu leur racontes des histoires, les mets au lit. Et le temps qu'il te reste pour moi, je le passes à bouder. Alors je n'en peu plus, faut que je ruine notre relation en allant voir ailleurs, hypothéquant le bonheur de nos trois enfants, tes espoirs de vie familliale réussie, et quitter cette maison de rêve que j'ai toujours voulu avoir pour une relation sans lendemain. Ca me permettra ainsi de t'enlever la moitié de ton salaire, avant impots, pour ainsi vivre dans un petit logement minable avec mes trois enfants, au milieu d'un quartier dangeureux dans une ville sentant en permanence l'odeur d'évaporation de pates de papier. Il en sera mieux pour tout le monde. Ah oui, j'oubliais, sauf toi."

Ouin, c'est presqu'une entrée de blog complète ca!

Noémie a dit...

"Le silence" est-ce qu'on a fréquenté le même gars?? Où est-ce très fréquent??? Wow par internet c'est.. hot....

A+ :)

Anonyme a dit...

J'aime bcp ce texte, surtout la fin. Mais il y a aussi la façon frontale de le faire. La crise est évidente, il faut y faire face, ça se passe dans la maison (salle à manger) et quand elle te pose la question « M'aimes-tu encore? », ton long silence en dit long et tu finis par te rendre qu'après ce silence-là, y a pus rien de possible. Fais que tu finis par dire clairement que ton sentiment s'est brisé quelque part sur un écueil lors des deux dernières années. C'est freakant d'intensité. Le silence des hommes, c'est , comme le dit si bien Ariane Moffatt, une barricade de protection qui ne fait que garder la douleur à l'intérieur.

Oh! Il s'agissait de façons originales? Ah ben je me suis gouré...