25.2.08

La valise de mon enfance!


On a beau avoir quitté la maison familiale à 20 ans pour aller étudier et vivre à l'extérieur, c'est fou comme on en laisse des choses en consigne chez ses parents, et pendant longtemps... comme si leur demeure était le quartier général de notre ravitaillement, le prolongement de notre propre demeure, ou de notre "moi" comme le disent les psychanalistes!

On y entrepose sans frais quelques meubles, un matelas, du linge d'hiver, la bicyclette qui n'entre pas dans le petit 1½ montréalais, la tondeuse et le cabanon parce qu'après avoir vécu dans un jumelé avec la piscine et tout le tralala on retourne seule en appartement, la niche du chien dont on a dû se départir, les skis de fonds, les livres de musique, les stores, les pôles à rideaux...

Or rien n'est éternel! Ma mère chérie, à la retraite depuis quelques années déjà, s'active depuis quelques mois à faire le grand ménage du sous-sol, du grenier, des fonds de tiroir de leur demeure, comme si elle et mon père avaient soudainement grandement besoin d'espace!

Et voilà qu'elle me redonne ma robe de bal, le manteau d'hiver qu'on garde pour jouer dans la "bouette", les bibelots douteux qui ne font que ramasser la poussière, les pyrex avec des p'tites fleurs, les coupes de vin rouges achetées en coupons d'essence en 1980!

Un ménage tellement en profondeur que ma mère prend soin de m'annoncer au téléphone, comme pour me préparer au choc que je ressentirai, qu'elle a décidé de se départir aussi de nos souvenirs d'enfance, à ma jeune soeur et moi, souvenirs qu'elle avait soigneusement conservés au fil des années dans une petite valise de classement!

Une toute petit valise... qui contient des fragments de toute mon enfance et de mon adolescence, tels des échantillons de vie soigneusements classés et répertoriés. Bulletins scolaires du primaire, dessins et bricolages de maternelle, articles de journaux pour un honneur quelconque, poèmes de cartes de fêtes des mères, carnet de santé, souvenirs de 1ère communions, chanson de pastorale, photos de finissante, dépliant des spectalces dans lesquels je me suis impliquée, itinéraire de mon stage en Haïti, etc.

C'est à la fois étrange et rassurant de voir sa vie et sa personnalité à travers des parcelles de papiers. On se rend compte à quel point on ne change pas tant que ça au fond! Est-ce que je découpe mieux ou je dessine mieux qu'à la maternel? Est-ce que mes rêves sont si différents de ceux qui m'animaient lors de la prise de photo de finissante au secondaire? Est-ce que je suis tellement moins quétaine que ce spectacle ou j'ai joué de la guitare assise sur une botte de foin, en salopette de jeans et chapeau de paille? Mes amours sont-ils tellement plus matures que ceux décrits dans mes créations littéraires en français?Est-ce que j'ai des préoccupations tellement différentes de celles que j'affirmais haut et fort dans le journal étudiant?

Tout mon bagage est là, valise de mon enfance à la main... je poursuis le voyage de ma vie !

7.2.08

Flushée virtuellement: parce qu'il faut bien en rire!

Mise en garde: Les commentaires qui suivront ne se veulent en aucun cas accusateurs : l'auteure a simplement voulu mettre en relief le caractère pathétique, absurde et comique de la situation.

Il y a toutes sortes de façons de rompre, ou tout simplement de dire à l'autre qu'on a pas le gout de s'embarquer, qu'on a pas le goût de poursuivre un début de relation. Il y a toute sorte de façons "d'en finir avec la psy"!

Mise à part la seule relation à laquelle j'ai mis fin moi-même, mon parcours amoureux a été parsemés de "fins de relations" aux stratégies variées et parfois originales. Dans le top 5 des fins originales on retrouve:
  1. Le silence. "Je te dis rien... pis j'espère que tu vas comprendre. Il me semble que c'est clair que quand je décline tes offres ou que je te réponds pas ça veut dire que je suis plus intéressé. J'ai pas besoin de m'expliquer.!"
  2. Le scénario de théâtre d'été. "Je fréquente aussi en même temps que toi une de tes bonnes amies. Puis un bon matin, ta bonne amie vient te rejoindre à ton appartement, pour que vous alliez ensemble à l'université. Dans mes beaux boxers Michey Mouse, et les cheveux en bataille, il est clair que j'ai passé la nuit ici. Mon imposture démasquée: je sus à grosses goutelettes, me confonds en excuses et en malaises, comme il n'y a pas de gardre-robe, je m'enfuis par les petites craques du plancher de bois-francs de ce bel appartement montréalais."
  3. Sur l'oreiller. "Après une bonne "baise" je te jase de mon ex sur l'oreiller! Comment je l'ai aimée, et comment je l'aime encore. Et je te reflète que tu es en train de devenir la confidente du gars que tu souhaite voir devenir amoureux de toi, comme moi je l'ai fait avec mon ex et le fait encore! Tu es en pleurs. Pour te consoler: une autre tite baise avant qu'on s'endorme ça te tentes-tu?"
  4. Romantique couché de soleil et moment magique. "Superbe fin de journée, décor magique. Je t'emmène faire un grand tour de voiture manuelle (que tu ne sais pas conduire) dans le décor enchanteur des courbes sinueuses de fond de rangs de ton village. L'instant est magique à souhait, on y voit le mont Gleason, les champs et les balles de foin dans les doux rayons du soleil! Le temps s'arrête. Je prends ta main sur le bras de vitesse, je range la voiture en bordure de route. Ton coeur s'emballe: vais-je t'embrasser? vais-je te dire que je t'aime? vais-je te demander en fiançaille? vais-je te faire vivre un moment de pur plaisir dans la voiture..... ouf!!!! Jue... faut que je te parle... j'ai quelque chose d'important à te dire. Je t'aime... mais pu comme une blonde, juste comme une amie! Tu sors de la voiture, tu est en colère et en larmes, tu entâmes ta marche dans ce fond de rang: ouenh, faudrait ben que j'aille te reconduire chez vous. C'est que t'en as pour 2 heures de marche. J'avais pas pensé à ça. Retour glacial!!
  5. Le désengagement réactionnel. "Tout était merveilleux. Cinq mois de statut flou ou nous n'étions pas ensemble mais ou on agissait comme si! Jusqu'au jour où nos amis ont l'attente que je vais m'occuper de toi, parce que je suis ton chum, et te ramener après une soirée commune très bien arrosée où tu n'es pas en état de revenir chez toi seule à pied, dans les dangeureuses rue de la ville. De la marde! Moi quand les gens ont une attente je fais le contraire! Pense à moi quand tu dégiseras ma Jue! J'aime mieux te laisser dans tes délires éthilique et souhaiter que tu n'aies pas conscience de mon départ!"
En une décennie, les temps évoluent et la technologie aussi!!! Et les moyens précédents, bien qu'anciennement efficaces ou originaux sont périmés. Il y a moins de 24 heure, j'ai été initiée à une toute nouvelle approche, et j'avoue qu'un tout nouvel horizon s'ouvre à moi depuis.

Il s'agit du flushage virtuel, du flushage en mode binaire 011011001001001, de la possibilité de dire qu'on veut pas s'embarquer, en gardant une copie dans son dossier "courriels envoyés" !

Clair, précis, concis, à la porté de tous, particulièrement de la génération x et y, économique en temps, sans frais d'interurbains et écologique en plus, le flushage par courriel permet de dire ce qu'on n'ose pas dire de vive voix... tout en vaquant à ses autres occupations. On peut y attacher des fichiers, des photos, de la musique, et on peut même proscrire l'expéditeur par la suite pour être certain de rompre définitivement le dialogue et ne pas être confronté à la réaction de l'autre!

Il faut s'y faire ma Jue! Fini le temps des fins créatives et mélodramatiques... Voici l'ère des fins de relation en copie conforme et de la peine virtuelle!

2.2.08

Vous allez bien à votre manière...


Si vous pouviez vraiment accepter que vous n'alliez pas bien, vous pourriez
arrêter de prouver que vous alliez bien.
Si vous pouviez arrêter de prouver que vous alliez bien, vous pourriez
comprendre que ce n'était pas grave de ne pas aller bien.
Si vous pouviez comprendre que ce n'était pas grave de ne pas aller bien,
vous pourriez comprendre que que vous alliez bien à votre manière.
Ça va, pigé?

Werner Ehrard, Brochure